mercredi 11 mars 2009

Norouz

Un peu de culture pour commencer. Nous passons le 21 mars prochain de 1387 à 1388. C'est la nouvelle année. Et on ne la souhaite pas à minuit mais c'est suivant le calendrier lunaire (comme le ramadan), ca tombe en pleine journée.

Cette semaine j'ai eu le droit de signer des centaines de cartes de Bonne Année et je reçois des cadeaux de la part des clients. La tradition est très respectée c'est encore plus fort qu'en France. Les managers reçoivent des cadeaux plus importants que les autres salariés.J'ai eu le droit aujourd'hui à des grands paniers de fruits secs, une parure de stylo à mon nom, un vase en cristal, de l'électroménager (un grill)....Et je suis sûr que ce n'est que le début. Nous faisons la même chose avec nos clients.

Sinon au niveau du boulot j'en apprends tous les jours et il faut vraiment avouer qu'ici ils ne sont pas simples à gérer. Je vous donnerais des détails mais l'esprit d'équipe n'est pas simple à développer pour eux. Ils sont très orgueilleux et pourraient sacrifier le voisin pour se mettre en avant. Ça fait parti des découvertes culturelles...en plus ça se passe généralement avec un grand sourire. Car ça reste les rois du Tarof, c'est à dire qu'ils se font des politesses avec beaucoup d'hypocrisie...mais c'est presque comique.

Norouz est a fête célébrant le Nouvel An iranien le 21 mars, premier jour du printemps. En Persan, "Norouz" signifie le nouveau jour. Le Nouvel An arrive avec le printemps

Les fêtes de Norouz sont préparées dès le dernier mois de l'hiver. Les Iraniens font alors un grand ménage de printemps dans les maisons et renouvellent leur garde-robe afin d'accueillir au mieux la nouvelle année.

Les festivités en elles-mêmes débutent le dernier mercredi de l'année perse : c'est la fête de Chahar Shanbe Sûri. Les manifestations ont lieu dans la rue. De grands feux sont allumés. La coutume est de sauter par-dessus, comme le font les catholiques à la Saint-Jean, pour prendre la force des flammes. Pour faire fuir le malheur, les Iraniens frappent sur des casseroles en défilant dans les rues. Enfin, pour se remercier du bonheur de l'année qui s'achève, on s'offre des pâtisseries. Dans les rues, il est aussi possible de rencontrer Hadji Firûz, personnage traditionnel maquillé de noir et vêtu de rouge, qui chante et danse en souhaitant ses bons vœux pour la nouvelle année.

A Norouz, chaque famille laisse sa porte ouverte pour que ceux qui le souhaitent puissent partager avec elle les Haft Sin. Tradition principale du Nouvel An perse, les Haft Sin sont 7 objets, commençant tous par la lettre "sîn" de l'alphabet persan, appelés les "7 créations ou les 7 immortels". Censés porter bonheur pour l'année à venir, ces objets varient d'une famille à l'autre. Le plus souvent, la table est garnie de pâtisseries (pour l'abondance), d'œufs (symbole de fertilité), de bougies (bonheur), de pommes (beauté et santé), des poissons rouges (vie), des fruits séchés du jujubier (amour) et des germes de blé ou des lentilles (renaissance). Les célébrations de Norouz s'étalent sur 12 jours, pendant lesquels les Iraniens rendent visite à la famille, aux amis et voisins. Le 13e jour, les familles sortent pique-niquer pour profiter de l'arrivée du printemps.


La table avec les 7 s ...qu'ils ont installée dans mon immeuble.




3 commentaires:

  1. C'est extra on en apprend tous les jours grâce à toi ! Merci de nous cultiver un peu ;-) Gros bisous - Cam & co

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  2. Merci Manu pour tous ces récits!!! Vivement le prochain trivial pursuit et les questions de culuture G sur l'Iran : on va tout gagner!!!!
    On t'embrasse super fort! Marco, Victoire et Fleur

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  3. Salut Manu !
    De retour des montagnes...françaises , et de suite un tour sur ton blog ! Toujours aussi sympas tes récits ! Pour la chaudière pas mal !!! t 'es sûr que ce n'était pas une contrefaçon comme tes kitkats ?

    a+ tibo

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Emmanuel Régent